Ces odeurs qui dérangent dans l'indifférence générale
Mois après mois, AtmoSud (autrefois AirPaca) rend compte d’appels de Vauclusiens considérablement gênés par des mauvaises odeurs récurrentes. Ni cet organisme, en charge des signalements aux autorités, ni FNE Vaucluse qui s’est pourtant saisie de quelques dossiers, n’ont pu jusqu’à présent améliorer la situation de riverains malmenés dans l’indifférence générale. Actuellement, deux dossiers se heurtent toujours à la mauvaise foi des responsables et à l’inertie ou au manque de moyens des autorités locales et des services de l’Etat. Le Centre d’Enfouissement d’Entraigues : des odeurs de déchets ménagers gênent de façon récurrente les riverains. Les plaintes, répercutées en commission de suivi de site (CSS) sont régulièrement minimisées. En février dernier, devant leur nombre et avant que, le temps passant, elles ne tombent aux oubliettes, FNE Vaucluse a interpelé le directeur du site. Sa réponse, hélas, n’est pas plus transparente que d’habitude. Les nuisances ne venaient pas de déchets ménagers mais de biogaz libéré par des travaux sur les puits … Sans doute, mais les travaux sont terminés et les nuisances demeurent, comme en témoignent les nouveaux appels reçus par AtmoSud, en mars puis en avril. FNE Vaucluse reposera la question lors de la prochaine CSS, assortie d’une demande : les milans noirs qui, pour le plus grand plaisir des ornithologues, ont fait leur apparition sur le site, se nourriraient-ils de gaz ? Auquel cas, une communication scientifique traitant de la reconversion des charognards s’impose ! Une menuiserie au Thor : des années que les riverains de cette menuiserie se plaignent d’odeurs difficilement supportables de peintures, solvants, vernis, et du bruit des machines : rien n’y fait. La menuiserie travaille fenêtres ouvertes sans aucun respect d’un voisinage épuisé et exaspéré. Le maire de la commune aurait écrit aux services de l’Etat, sans résultat. FNE Vaucluse s’est saisie du dossier depuis décembre 2016, avec comme seuls effets une visite de la DREAL en août 2017 …et l’assurance que monsieur le Secrétaire général de la préfecture suit l’évolution du dossier au mois le mois ! Tous, nous faisons assaut d’impuissance devant l’incivisme du propriétaire de l’entreprise… Ces nuisances constituent pourtant un trouble anormal de voisinage. Le maire peut procéder à un rappel à l’ordre et à une mise en demeure. Des sanctions, allant jusqu’à la fermeture des entreprises responsables peuvent être décidées par le tribunal. Faudra-t-il aller jusque là ?